Le Royaume de Palantir

Ce chapitre raconte comment les différents membres de la Compagnie arrivèrent au royaume de Palantir et les événements qui se déroulèrent par la suite jusqu'à leur départ.

Géographie : carte générale des 7 domaines, carte de la région de Palantir

Kordara, Nous voilà!

Qu'athalef eut décidé de se marier dans le petit village d'Altik que nous venions de traverser, c'était là bien son affaire et nous n'allions pas nous en mêler. Après tout, il était assez coutumier de ce genre de situation. D'ailleurs, Morghandilas avait l'intuition qu'il ne serait pas très long à rejoindre de nouveau les rangs de la Compagnie.

En attendant, nous prîmes de nouveau le chemin du voyage, progressant dans un paysage varié sans rencontrer personne. A vrai dire, nous avions l'habitude de ces longues chevauchées à travers la campagne, la nature nous accueillant en son sein. Il faisait bon découvrir ainsi le monde à la belle saison. Après plusieurs jours de voyages dans la plaine, nous arrivâmes à proximité de collines un peu plus escarpées et verdoyantes. Après une course dans les sous bois, nous atteignîmes le sommet de la plus haute colline et découvrîmes ce qui nous attendait plus loin.

Là se trouvait un gigantesque domaine, enchâssé au milieu de hautes montagnes, et plusieurs fleuves. On pouvait deviner malgré la brume du matin plusieurs grandes citées à l'horizon et d'importantes voies de communication. Au premier plan, au bas de la colline se trouvait une imposante citée fortifiée dont le donjon de garde semblait défier le temps et les voyageurs. Cependant, alors que nous admirions ce qui serait plus tard appelé Les 7 Domaines, notre vigilance habituelle fit défaut et personne ne s'aperçut que silencieusement, un groupe d'hommes fortement armés nous avait encerclés.

Tout à coup l'ordre péremptoire jaillit de derrière les arbres : "Rendez-vous, vous n'avez aucune chance. Mes archers vous tiennent en joue, au moindre geste suspect ils tireront. Jetez vos armes à terre". En un instant, Morghandilas évalua la situation et un coup d'oeil à Logart ne fit que confirmer son intuition. S'ils tentaient quelque chose, il y aurait certainement des blessés, et les moins forts ne parviendraient pas à s'échapper. Bien sûr, s'ils avaient été seuls tous les deux, le rapport de forces aurait été bien différent. Djarn déposa à contrecoeur son épée et son arc à ses pieds. Des hommes d'armes surgirent des fourrés et se saisirent du matériel. Il ne restait que la dague de lancer que Morghandilas gardait par précaution toujours cachée à l'emplacement prévu dans sa botte gauche.

Les Rebelles

La situation n'est pas bonne. Elle n'est pas bonne du tout. Les soldats qui ont fouillé nos amis ont trouvé la dague de secours de Morghandilas ainsi que les parchemins suspects de Logart. Comme ils ne savent pas lire, et donc à fortiori pas le draconic, ils ont supposé qu'il s'agit d'un langage codé et tout naturellement les membres de la Compagnie sont accusés d'espionnage. ces soldats sont vraiment stupides, et certains veulent déjà attacher une corde à un arbre pour régler le problème rapidement. Le seul point positif est que cette bande d'idiots semble avoir à sa tête un soldat de métier, sans doute un ancien capitaine, et qu'ils ne font rien sans qu'il l'ait ordonné. Pour l'instant, il n'a pas encore dit un mot, se contentant de nous observer avec un rictus énigmatique.

Branswick : "Messieurs, je suis le Capitaine Branswick. Vous vous trouvez actuellement illégalement sur un territoire contrôlé par les forces loyales aux héritiers Storn du royaume de Palantir. La situation d'état de guerre dans laquelle nous nous trouvons vous rend passibles des accusations d'espionnage et de haute trahison, accusations pour lesquelles vous pouvez être condamnés à la pendaison par le tribunal militaire que je présiderai en vertu de mes fonctions d'intendant militaire de la Couronne. Qu'avez vous à dire pour votre défense ? "

Logart : "Ecoutez,… nous sommes complètement étrangers à tout ce qui se passe ici et n'avons rien à voir avec vos problèmes. Nous sommes simplement des voyageurs égarés et nous cherchons à éviter les zones de combat."

Sur ces mots, Branswick examine les affaires et documents qui ont été saisis sur nous et s'attarde sur ce qui a été trouvé sur Logart et Morghandilas. "Vous deux, dit il en les désignant, suivez moi." Branswick se dirige alors vers la tente qui lui sert de quartier général, suivi par Logart et Morghandilas sous bonne garde.

Branswick : "Bien, vu les documents que vous portez sur vous et la méconnaissance totale que vous avez des événements de la région, je suis convaincu que vous n'avez en effet rien à voir avec nos histoire…"

Logart : "Ouf! Je suppose donc que vous allez nous libérer et donner à vos hommes l'ordre de nous rendre nos affaires et de nous raccompagner à l'extérieur de la zone des combats."

Branswick : "Malheureusement, la situation est légèrement plus compliquée qu'il n'y parait. Laissez moi vous expliquer."

Branswick leur fait alors un compte rendu détaillé de la situation actuelle.

Le Royaume de Palantir fait partie d'une Grande Alliance que l'on connaît sous le nom des 7 Domaines. Les origines de cette alliance se perdent dans la nuit des temps et sont certainement antérieures au dernier cataclysme. Au sein de cette alliance, ses voisins les plus proches sont la Rhéonie, dont l'empereur se trouve à Marak, et l'Algarie dont le Maître se trouve à Hammerfel. Cependant, l'alliance qui par le passé avait garanti la paix et la sécurité des citoyens des 7 Domaines n'est plus aujourd'hui qu'un souvenir. De fait, l'Algarie est actuellement dirigée par un despote sanguinaire, Eldrik Alton. Alton a développé ces dernières années une force militaire impressionnante, écrasant pour cela ses concitoyens sous les impôts. Il y a peu, celui ci est passé à l'actions et a envahi Palantir dont les faibles forces militaires ont été balayées. Palantir est un royaume essentiellement agricole et paysan. Ses forces militaires sont réduites. Prévoyant la débâcle, les Héritiers Storn de la couronne Palantiri (Bérion et Aramon Storn) se sont enfuit grâce à l'aide de Branswick qui a été chargé de leur sécurité. Une partie de la garde de Kordara, la capitale, les a accompagné. Aujourd'hui, Kordara est aux mains des militaires algariens dont le capitaine, un certain Bastière, s'est installé dans le donjon. Cependant, Branswick et ses partisans n'ont pas baissé les bras. Celui ci a tout d'abord envoyé des messagers en rhéonie afin de demander l'aide de leur puissant voisin au nom de l'alliance des 7 Domaines. Malheureusement, aucune nouvelle n'est encore parvenue et nul ne sait si les messagers ont pu rejoindre Achéron ou s'ils ont été capturés par les algariens. En attendant, Branswick occupe les collines autour de Kordara avec ses hommes qui connaissent bien la région et les soldats algariens ne s'aventurent pas en dehors de la ville.

Branswick : "Mon offre est simple, et je ne vous conseille pas de refuser. Notre cause est juste. Nous avons l'intention de reprendre Kordara aux algariens. En ces temps difficiles, vous représentez une aide considérable. Je n'ignore rien de vos capacités. Plusieurs d'entre vous sont visiblement de bon combattants. Quant à vous Logart, je suis sûr que vos pouvoirs, ne cherchez pas à le nier, pourront nous être très utiles. Participez à la reconquête de notre souveraineté et vous serez traités en Héros. Si vous refusez, je serai obligé de vous considérer comme des espions algariens…"

Evidemment, Logart et Morghandilas, touchés par la justesse de la cause du peuple palantiri décidèrent dans l'instant de rejoindre les rangs des rebelles et de participer à la reconquête de Kordara.

Logart (aux autres) : "Bon tout est arrangé. Nous sommes libres de nos mouvements et ont va nous rendre nos armes. Par contre, nous nous sommes engagés, pour la gloire et pour l'honneur, à aider le capitaine Branswick et le peuple palantiri à reprendre leur capitale Kordara aux villes troupes algariennes qui l'ont envahie".

Evidemment, Djarn dut faire un effort important pour ne pas l'étrangler sur place, mais il se doutait que Logart n'avait pas eu les mains libres. De toute manière, cela se réglerait entre eux un peu plus tard. Cheveux au Vent quant à elle interrogea simplement Morghandilas du regard et compris bien vite qu'ils n'avaient pas eu le choix.

La Reconquête

Tous comptes fait, les forces dont disposaient les héritiers Storn n'étaient pas impressionnantes. La petite troupe s'enfonça dans les bois pour rejoindre leur quartier général où Morghandilas espérait trouver le gros des troupes, mais il s'avéra que Branswick n'avait laissé que des forces minimales pour assurer la défense du QG et que le total n'était pas énorme. En fait, une dizaine d'hommes seulement pouvaient faire de bon soldats. Les deux héritiers étaient pour leur part trop jeunes pour se battre. Cependant, Branswick expliqua que le gros des forces alagariennes s'était replié en Algarie car Alton craint beaucoup une intervention de son puissant voisin rhéonien. A Kordara ne subsiste qu'une garnison mineure d'une quinzaine d'hommes commandée par Bastière. Ces soldats ne sont pas des troupes d'élite mais plutôt des hommes envoyés là-bas en punition. Par contre, Bastière a la réputation de tenir ses troupes d'une main de fer. Reste que le donjon est assez difficile à prendre par les méthodes traditionnelles car les défenseurs peuvent se réfugier derrière ses murs et arroser les assaillants d'une pluie de flèches et de carreaux d'arbalète. Il faudra donc plutôt essayer d'investir la place par la ruse.

Les forces de Branswick étant nécessaires pour se rendre maître rapidement des points importants de la ville, la prise du donjon lui même ne pouvait donc être confiée qu'aux membres de la Compagnie. Heureusement, nous disposions des plans du donjon et nous savions comment pénétrer en ville sans nous faire remarquer grâce à la complicité de citadins restés fidèles à la Couronne de Palantir. Nous décidâmes donc de préparer une offensive éclair. Après quelques heures de discussions, le plan était au point. Nous décidâmes d'attaquer à l'aube, au moment où la plupart des soldats seraient endormis et où la vigilance des hommes de garde serait la moins grande. Evidemment, la ruse et la discrétion était nos deux meilleurs alliés.

La prise de la bastide

Nous arrivâmes à l'aube au pieds des remparts après nous être introduits illégalement en ville grâce à un complice.

Logart pratiqua alors magiquement une ouverture à la base du mur d'enceinte protégeant le donjon pour que nous puissions nous introduire à l'intérieur avec le maximum de discrétion. Une fois à l'intérieur, il lança un sort créant une zone de sommeil centrée sur l'ouverture de la grande tente où dormaient les soldats.

Pendant ce temps, les gardes qui nous avaient enfin aperçu donnaient l'alerte et Djarn escaladait l'escalier menant au chemin de ronde pour les empêcher de nous arroser de flèches. Le chemin étant étroit, il pouvait se battre à un contre un et contenir ainsi l'action de plusieurs gardes. Comme Logart l'avait prévu, les soldat, réveillés par l'alerte se précipitaient avec leurs armes à la main vers la sortie de la tente et traversant la zone d'oniros, tombaient comme des mouches. Malheureusement, la tente possédait deux sorties et une partie des soldats pouvait donc passer par la porte qui n'était pas protégée. Logart se retrouvait donc seul au milieu de la cour face aux soldats qui s'avançaient vers lui.

Pendant ce temps, Morghandilas s'attaquait au donjon lui même. Il lui fallut un peu de temps pour se défaire des deux débutants qui gardaient la porte, temps qui fut mit à profit par Bastière pour revêtir son armure et prendre son épée. Il s'agissait donc maintenant bien d'un duel à mort entre le chef de la garde algarienne et Morghandilas.

Djarn, quant à lui s'était défait des gardes du chemin de ronde en récoltant une blessure à la jambe et décida alors de prendre son arc pour couvrir Logart. Bien lui en prit car Logart se trouvait face à trois hommes d'armes bien décidés à lui régler son compte. Djarn, comme on le sait est un excellent tireur à l'arc. Lorsque l'un des soldats eut reçu une flèche dans la jambe et l'autre en pleine poitrine, l'un des autres recula se mettre à l'abris pendant que Logart blessait gravement le troisième d'un coup d'épée bâtarde. Logart avait utilisé des moyens magiques pour se rendre beaucoup plus rapide et son adversaire peu aguerri n'avait même pas vu le coup venir.

L'issue du duel entre Morghandilas et Bastière était beaucoup plus incertaine. Le capitaine algarien avait en effet beaucoup plus d'expérience que ses hommes et se défendait bien. Morghandilas avait bien réussit à deux reprise à percer sa garde, mais son armure avait bien encaissé les coups de masse et il n'avait subit que des blessures légères. de son coté, Bastière réussit à toucher une fois Morghandilas dont l'esquive n'avait pas été assez rapide, mais celui ci s'en tira avec une contusion. Cependant, la lourde armure de Bastière l'handicapait dans ses mouvement si bien que Morghandilas était beaucoup plus rapide que lui. A un moment, profitant d'une très bonne esquive qui l'avait mis en situation favorable, Morghandilas put frapper Bastière alors qu'il ne s'y attendait pas. celui ci put parer le coup in extremis, mais il était déséquilibrer et Morghandilas, profitant de l'avantage et de sa vitesse put le frapper une deuxième fois avant qu'il ne referme sa garde. Morghandilas avait frapper de toutes ses forces en pleine poitrine, et malgré l'armure, on entendit les côtes casser. Bastière lâcha son épée, le souffle coupé, et s'écroula à genoux. Puis, il se mit à cracher du sang, les poumons sans doute perforés par une côte, et s'écroula définitivement.

Les derniers soldats qui défendaient le donjon et les remparts, voyant leur leader à terre jetèrent leurs armes et se rendirent à Djarn et Logart. Le Donjon était à nous, et Kordara aussi. Morghandilas monta alors au sommet du Donjon et monta à nouveau le drapeau des Storn pour que flotte l'emblème de Palantir au dessus de la ville. les héritiers Storn, Bérion et Aramon pouvaient de nouveau venir à Kordara.

Victoire

Une fois passée la liesse de la fête célébrant la victoire, les dirigeants palantiri redeviennent lucides et réalisent qu'ils n'ont gagné qu'une bataille contre une garnison secondaire mais que la puissante armée algarienne peut revenir d'un moment à l'autre.

Djarn, Logart, Morgandilas ainsi qu'Aramon et Yuli son protecteur, forment un groupe d'éclaireurs chargé de repérer le terrain et de prendre contact avec les rhéoniens d'Achéron pour plaider la cause palantiri et demander l'aide des forces rhéoniennens dont la réputation d'invicibilité n'est plus à faire.

Mersek Alton quant à lui, se préparait à partir à Hammerfell, capitale d'Algaria, pour une quête personnelle ...